Biographie

Portrait de l'auteur

Jon

Le premier voyage en solitaire de Jonk a changé sa vie. Il avait 19 ans et c'était à Barcelone. Deux virus lui ont été inoculés dans la capitale catalane : les voyages, il a depuis visité plus de 70 pays ; et l'art urbain, il pratiquait la photographie depuis quelques années et la découverte du street art et du graffiti lui a donné un sujet photographique qui l'occupe encore aujourd'hui. Vivant à Paris, il a découvert l'exploration urbaine à la fin des années 2000 avec la toiturophilie, les métros et les catacombes non-officielles.
Il a alors trouvé un deuxième sujet passionnant : documenter la face cachée de la ville. Grimper sur les toits pour la voir d'en haut, se promener la nuit dans le métro ou passer des journées entières dans les catacombes à explorer ses dizaines de kilomètres de galeries et salles creusées dans la roche, il trouvait dans cette activité une grande excitation, l'adrénaline qu'il cherche dans sa vie. Ces explorations urbaines, et ses recherches de photographies inédites de graffiti, l'ont amené dans des lieux abandonnés, où les graffeurs vont souvent peindre pour être seuls, tranquilles, et prendre leur temps pour faire de plus grandes et plus belles peintures.
Après quelques temps à fréquenter ces artistes, il a lui-même commencé à peindre dans ces lieux et c'est pourquoi il utilise aujourd'hui le surnom "Jonk ". A cette époque, il collait également ses photos de voyages dans la rue. A visiter des lieux abandonnés à la recherche de graffitis, il a réalisé l'intensité des atmosphères et la beauté du spectacle du passage du temps : la rouille, les murs fissurés, la peinture qui s'écaille, les fenêtres cassées, la Nature qui reprend le dessus créent des scènes incroyables, d'une grande photogénie.
Pour lui, tout cela apparaissait comme une infinie poésie. Voyager, peindre, coller, photographier, vagabonder sur les toits, dans le métro ou les catacombes, un travail très prenant ne lui laissait plus le temps de tout faire. A l'heure des choix, il a lâché la bombe, le pot de colle, l'altitude et les souterrains pour rester avec la photo de friche, même s'il n'a jamais abandonné son blaze, symbole de sa période graffeur, très importante pour lui.
Il a alors continué à voyager, quasiment exclusivement à la recherche de lieux abandonnés à photographier, avec du graffiti ou pas. Aujourd'hui, il en a visité plus de mille dans une quarantaine de pays sur quatre continents. En juin 2018, à 33 ans, il quitte une carrière dans la finance pour se consacrer exclusivement à ce projet. Son travail a été publié sur de prestigieux supports papiers (Der Spiegel, Corriere della Sera, Télérama...) ou internet (National Geographic, Smithsonian, ArchDaily, AD, BBC, Lonely Planet...).
Il a été présenté lors de nombreuses expositions collectives à travers le monde (Paris, Rome, Athènes, Budapest, Los Angeles, Palm Springs, New York, Séoul, Tokyo, Moscou...) et de nombreuses expositions personnelles à Paris : à l'OCDE, au Forum des Halles.