La non-épuration en France – De 1943 aux années 1950

29,90


Dès 1943 et jusque dans les années 1950, les élites impliquées dans la Collaboration ont cherché à se « recycler ». Y a-t-il vraiment eu, en France, une politique d’épuration ? …

Résumé

Dès 1943 et jusque dans les années 1950, les élites impliquées dans la Collaboration ont cherché à se « recycler ». Y a-t-il vraiment eu, en France, une politique d’épuration ?

L’auteure explore cette question tout au long de son ouvrage dans lequel elle démontre que l’épuration criminalisée ayant suivi la Libération (femmes tondues, cours martiales, exécutions) a cherché à camoufler la non-épuration, aussi bien de la part des ministères de l’Intérieur et de la Justice que de celle des milieux financiers, de la magistrature, des journalistes, des hommes politiques, voire de l’Eglise. De nombreux anciens collaborateurs ont ainsi bénéficié de « grands protecteurs ». Le poids des Etats-Unis a également participé de cette non-épuration.
Annie Lacroix-Riz nous livre sa version des faits basée sur les archives et prend le contrepied des ouvrages d’histoire de l’épuration parus ces vingt dernières années, selon elle aussi unanimes que fantaisistes, se concentrant exclusivement sur l’épuration (dite) sauvage, systématiquement confondue avec celle de la Résistance armée.

Auteur : Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 7.

Détails produit : livre broché.

Collection Histoire.

Sommaire :

De la négation de la Résistance armée à l’essor de l' »épuration sauvage ». La voie royale de la criminalisation de l’épuration : les femmes tondues. De la confusion entre Résistance et « épuration sauvage » à l’ère des combats d’avant-Libération. Les combats de la Libération et les cours martiales, été 1944-début 1945. Du mythe aux faits : la non-épuration avant la libération de la métropole. L’annonce de l’avenir américain au prisme nord-africain, ibérique, romain et suisse. Les normes de la non-épuration économique fixées en 1943-1944. Le miroir d’Alger gaulliste de la non-épuration, 1943-1944. Les pratiques du ministère de l’Intérieur 1944-1945. Un ministère de l’Intérieur aussi peu épurateur que ses principaux homologues. Les grands services de police contre l’épuration. Le consensus initial Intérieur-Justice sur le sauvetage des « forces de l’ordre ». L’appareil d’Etat judiciaire du statu quodepuis la Libération. Un ministère de la Justice arc-bouté contre l’épuration. Magistrature et pratiques judiciaires. Les grands protecteurs des épurables intéressants. L’influence étrangère sur l’épuration : le poids des Etats-Unis. Libération et changement de bras : l’accueil métropolitain des Américains par les élites françaises. Le sauvetage américain des épurables, collaborateurs de sang compris. Voies et moyens du sauvetage général des puissants. 1944-1945, vers l’abandon du crime de trahison. L’escamotage judiciaire général de la synarchie et de la Cagoule. La non-épuration des « forces du maintien de l’ordre »‘ intérieur et extérieur. Préfets et assimilés. L’armée. La non-épuration du haut clergé. Une décision formelle précoce de Gaulle-MRP-Vatican évinçant le « ministre des Cultes ». De Suhard à Feltin. La non-épuration des publicistes et hommes politiques. La presse : le symbole Inter-France. Le précoce cas Maurras. Le sort de quelques agents du Reich : de Flandin à Bonnet. La non-épuration des milieux financiers. Une inertie spectaculaire pour un veto initial. « Laisser le temps au temps » : la faute à la guerre froide? Le retour en gloire des « élites européennes » désormais atlantiques

Caractéristiques

Poids 1.000 kg
Dimensions 15.5 × 23.5 cm
Date de parution

28/08/2019

Langue

français

Nombre de pages

672 pages

EAN13 ou ISBN

9782200625146

Éditeur

Armand Colin