Résumé
Un récit et une évocation de l’histoire de l’Indochine entre 1939 et 1946 au travers des souvenirs de l’auteur, jeune français témoin direct des évènements politiques et militaires de cette période, dominée par l’occupation japonaise de la colonie.
Le 9 mars 1945, sentant la défaite venir dans le Pacifique, le Japon décide d’éliminer la présence française en Indochine, en attaquant les garnisons françaises et en refoulant nos troupes vers la Chine. Il transfère l’administration à un gouvernement de son choix et accorde l’indépendance à l’ancien empire d’Annam et aux royaumes du Cambodge et du Laos.
L’armée japonaise concentre la population civile française dans quelques centres d’internement. C’est la vie d’une famille française, internée à Hué avec 2000 compatriotes, que raconte l’auteur, d’abord sous la férule japonaise, puis sous une occupation chinoise imposée à Potsdam en juillet 1945 par les vainqueurs de la guerre en Europe, sans l’aval de la France pour le territoire situé au nord du 16ème parallèle, coupant ainsi l’Indochine en deux.
Sentiment d’abandon, temps perdu par la France au nord, où s’installe avec l’appui américain un gouvernement Ho Chi Minh, tandis qu’au sud les Français avec Leclerc reprennent le contrôle du pays. Libéré finalement après les accords du 6 mars 1946, l’auteur vit au nord une cohabitation pacifique mais méfiante avec les autorités Vietminh qui s’installent par la violence et la propagande en exploitant le puissant désir d’indépendance des populations. Il survit à l’attaque surprise qui marque les débuts de la Guerre d’Indochine le 20 décembre 1946 et assiste aux tentatives françaises pour créer un Etat nationaliste à partir de la République de Cochinchine, avant d’être rapatrié en France en juin 1947.
Ouvrage de Jean-Jacques Bonnaud.
Détails produit : livre broché, grand format.