Résumé
Qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, en 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Pourtant, cette bataille aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l esclavage.
Dans cet ouvrage, Jean-Pierre Le Glaunec décrit la violence inouïe de cette guerre entre maîtres et anciens esclaves, entre les forces des généraux Leclerc et Rochambeau et l’armée, dite « indigène », de Jean- Jacques Dessalines. Il interroge le sens de son occultation par l’historiographie française, mais aussi le rapport trouble que l’élite du pouvoir haïtienne entretient avec sa mémoire, symbole d’emancipation parfois encombrant pour qui désire maintenir les populations asservies.
Jean-Pierre Le Glaunec est professeur à l’Université de Sherbrooke, où il enseigne l’histoire des Etats-Unis, d’Haïti et des Amériques noires. Il est également l’auteur d’Une arme blanche, publié chez Lux en 2020. L’armée indigène a remporté le Prix de la recherche et de la création de l’Université de Sherbrooke (2015) et le Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke (2016).
Collection Pollux
Détails produit : livre broché, grand format.