Hommes en noir, femmes en blanc ? – La culture des apparences à l’épreuve du système esclavagiste en Martinique (1765-1848)

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Costume ou vêtement ? Ecrire une histoire portant sur les dessus et dessous vestimentaires en Martinique répond à cette problématique. Si le terme costume semble approprié à bien des égards, le choix du terme de vêtement est plus adéquat dès lors qu’il englobe aussi bien ce qui est dessus que ce qui est dessous. Une histoire vestimentaire est par conséquent possible entre 1765 et 1848 en s’appuyant …

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Résumé

Costume ou vêtement ? Ecrire une histoire portant sur les dessus et dessous vestimentaires en Martinique répond à cette problématique. Si le terme costume semble approprié à bien des égards, le choix du terme de vêtement est plus adéquat dès lors qu’il englobe aussi bien ce qui est dessus que ce qui est dessous. Une histoire vestimentaire est par conséquent possible entre 1765 et 1848 en s’appuyant sur nombre de sources primaires essentielles : inventaires après décès manuscrits, contrats de mariage, testaments, gazettes commerciales, iconographies, littérature coloniale.
Surtout, cette histoire se veut globale en prenant en compte les trois groupes sociaux dans la colonie : les blancs, les libres de couleur, les esclaves. Le système esclavagiste, en s’appuyant sur une législation liberticide mettant en avant la ségrégation, professionnelle, somptuaire et donc vestimentaire, au cours du XVIIIe siècle, a-t-il empêché et/ ou favorisé la culture des apparences au profit du groupe dominant ? Les groupes sociaux infériorisés, libre de couleur et esclave, ont-ils réussi à contourner ou à détourner les règlements à leur encontre afin de se valoriser socialement et/ou concurrencer économiquement par le paraître l’autre, le blanc ? Qu’en est-il en outre du système chromatique des couleurs en Martinique ? La couleur noire et la couleur blanche ont-elles été l’apanage du masculin ou du féminin, de l’homme blanc et/ou du libre de couleur et de la femme blanche et/ou de couleur libre ? En somme, les couleurs sombres et/ou froides furent-elles plutôt propres au masculin et les coloris vifs et chauds au féminin ? Un ouvrage remarquable et important pour l’histoire culturelle de la Martinique.

Abel Alexis Louis est docteur en histoire, membre associé du laboratoire AIHP/ GEODE (EA-929) et membre associé du CRHIA (EA-1163). Il est en outre vice-président de la Société d’histoire de la Martinique. Ses recherches portent sur la composante sociale des libres de couleur en Martinique entre 1660 et 1848 et sur les élites sociales dans les Antilles françaises entre le dernier tiers du XVIIIe siècle et les années 1860.
Il est l’auteur d’un dernier ouvrage sur Le livre et ses lecteurs en Martinique de la fin du Directoire à la Monarchie de Juillet (1799-1848). Essai d’histoire sociale et matérielle (2018).

Collection Chemins de la mémoire.

Détails produit : broché.

Caractéristiques

Poids 0.504 kg
Dimensions 15 × 24 cm
Date de parution

16/07/2020

Langue

Français

Nombre de pages

328 pages

ISBN ou EAN

9782343207674

Éditeur

L'Harmattan